Comme un fleuve qui coule (extrait 3)
Un homme demanda à mon ami Jaime Cohen :
« Je veux savoir ce qui
est le plus plaisant chez les êtres humains. »
Cohen déclara :
« Ils pensent toujours au contraire de
ce qu’ils ont : ils sont pressés de grandir, et ensuite ils soupirent
après leur enfance perdue. Ils perdent la santé pour leur argent, et aussitôt
après perdent leur argent pour avoir la santé.
« Ils pensent avec tant d’anxiété à
l’avenir qu’ils négligent le présent et ainsi ne vivent ni le présent ni
l’avenir.
« Ils vivent comme s’ils n’allaient
jamais mourir, et ils meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. »
Paulo Coelho