La tête me fait mal.
Mal de tout le tourment que me cause la vie,
Mal de comprendre que tout est vain,
Mal de savoir que l’espérance n’est qu’un mot.
Si je donne mon sourire,
Il est accueilli comme un encouragement
A prendre le peu que je possède,
Ma générosité et ma compassion
Envers ceux qui souffrent.
Si je donne ma main,
Il se trouve parfois quelqu’un pour la prendre
Et la lâcher par ennui.
Je ne prends jamais rien
Ou alors avec la peur de le perdre.
Je ne demande jamais
Par peur du refus.
Mais si je donne un soupir,
A peine s’inquiète-on de l’entendre.
Donner est un partage, jamais un échange.
Savoir apprendre à ne pas recevoir en retour.
Pourtant…
Je donne mon amour maternel
Pourtant…
Le fils ne se soucie pas de me sourire en retour.
Agir à l’encontre des lois morales,
Décevoir, tirer les larmes d’une mère
Sont des cadeaux plus intéressants à donner.
Pourtant…
Si je donne ma tendresse,
Je gâche mon don l’instant d’après
Et l’objet chéri part à tout jamais.
Là-bas, il fait froid mais il est chez lui.
A une croisée de routes, deux destins ont divergé.
Alors, que pourrais-je donner maintenant ?
J’ai envie de recevoir,
J’ai besoin de recevoir.
Me faudra-t-il continuer sans avoir un seul des cadeaux de la vie ?
Ou me faudra-t-il interrompre la course ?
Si je donne,
Je veux le regard de l’enfant aimant.
Si je donne,
Je veux des bras amoureux.
Le regard de l’enfant et l’étreinte de l’homme,
Seront mes remparts ou plus rien ne sera.