Un jour, elle s'impose comme une évidence. Le rai de lumière disparaît Et la pensée s'estompe. Un jour, elle franchit la barrière invisible de tous. Elle s'assoit et contemple. Elle réfléchit aux moyens à employer Pour que son oeuvre soit réussie. Elle pose le doigt là où hurle la douleur pour l'endormir. Car elle a besoin de silence. Elle doit comprendre pourquoi elle est arrivée là. Bientôt, elle murmure de légers appels. C'est insidieux et douloureux Mais elle sait que je ne lui résisterai pas.
Alors un jour, je m'assois et je contemple. Le désastre est derrière moi Et l'espoir me tenaille. J'entrevois un bout de soleil. Si je m'en approche, il me réchauffera. Et si je le lui demande, il me nourrira. Pour cela, je dois m'échapper.
Elle est toujours là et me manifeste son amitié. Sa main repose sur ma souffrance Et l'attire à elle. Je sens déjà la légèreté du départ. Mes yeux ne veulent plus voir, Tous mes sens sont endormis.