Encore quelques coups de marteaux pour nous enfoncer encore plus Faites attention de ne pas être malade surtout, vous devenez en ce cas là une délinquant financier en puissance
Source "le Figaro"
Le projet a pour but de ramener le déficit du régime général à 8,9 milliards d'euros en 2008 contre 11,7 cette année.
SANS MESURES nouvelles, le déficit 2008 du régime général atteindrait
12,7 milliards d'euros l'an prochain, estime la commission des comptes
de la Sécurité sociale. « Inacceptable »,
pour Éric Woerth, le ministre des Comptes publics. Avec ses collègues
Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand, il a donc proposé hier un projet
de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui se veut « réactif, prenant la situation avec lucidité ».
Objectif : limiter le « trou » à 8,9 milliards. Pour cela, le
gouvernement compte sur une croissance solide, sur la chasse aux
fraudes (Le Figaro du 22 au 22 septembre). Et sur une panoplie
de mesures dont certaines feront débat. Elles concernent surtout la
branche maladie, pour laquelle le gouvernement espère un retour à
l'équilibre au mieux en 2010, et plus probablement en 2012.
Franchises. Les nouvelles franchises (2 euros par transport
sanitaire, 50 centimes par boîte de médicaments et acte d'infirmier, de
kiné...) seront plafonnées à 50 euros par an. Les bénéficiaires de la
CMU-complémentaire, les femmes enceintes et les moins de 18 ans y
échapperont, soit 15 millions de personnes. Après une ultime
valse-hésitation, le gouvernement a choisi de permettre aux
complémentaires de les rembourser, sauf dans le cadre des « contrats responsables ».
Or, ces contrats, qui excluent déjà le remboursement de la franchise
d'un euro par consultation - et procurent aux complémentaires des
avantages fiscaux et sociaux - sont quasiment les seuls sur le marché !
La gauche, les syndicats ou la Mutualité s'opposent aux nouvelles
franchises, qui « font financer le trou de la Sécu par les malades ».
Le gouvernement, dans le droit fil de la pensée présidentielle, y voit
une façon de responsabiliser les assurés et promet d'affecter les
850 millions dégagés à la maladie d'Alzheimer, au cancer et aux soins
palliatifs.
Tarification à l'activité. Les recettes des hôpitaux publics
dépendront désormais totalement de leur volume d'activité. Jusqu'ici,
elles étaient pour moitié composées d'une somme fixe. Ce mécanisme doit
pousser les hôpitaux à plus de productivité. Mais les établissements
les plus en difficulté bénéficieront d'un « amortisseur » : leurs
tarifs seront plus élevés que la moyenne, dans un premier temps, puis
convergeront peu à peu d'ici à 2012. Pour ses détracteurs, ce mode de
financement risque d'inciter les hôpitaux à « trier » les patients pour
éviter les pathologies non « rentables ». Les hôpitaux conservent
néanmoins une enveloppe séparée pour financer les missions de service
public (urgences, cas lourds...).
Regroupement d'hôpitaux. Les agences régionales
d'hospitalisation auront autorité pour créer des groupements de
coopération sanitaire (GCS). En clair, pour imposer à des
établissements publics de se rassembler, partager des moyens
(logistique, informatique...) et surtout répartir leurs activités : au
lieu d'avoir deux services de chirurgie et deux services de - sans
« masse critique » assurant la qualité des soins -, chaque
établissement se spécialisera. De quoi faire hurler les maires qui
perdront les services « prestigieux ». Les cliniques privées
volontaires pourront intégrer un GCS.
Pharmacies. Pour limiter les coûts de distribution des
médicaments, le gouvernement veut réduire le nombre d'officines. Le
regroupement de deux pharmacies ne libérera plus d'autorisation d'en
créer une nouvelle - un gel de dix ans sera instauré, sauf dans les
zones mal couvertes. La profession, très attachée à la loi de
répartition démo-géographique qui permet à la moindre petite ville de
disposer d'une officine, risque de réagir vigoureusement.
Liberté d'installation. Le texte donne à l'assurance-maladie et
aux syndicats de médecins libéraux la compétence pour mieux répartir
ces derniers sur le territoire. En creux, le gouvernement exige d'eux
une négociation - à laquelle les futurs médecins seraient associés -
pour limiter l'installation de nouveaux praticiens dans les zones
« surmédicalisées ». Officiellement, le ministre de la Santé, Roselyne
Bachelot, ne fixe pas de délai. Mais le gouvernement devrait
« inviter » les négociateurs à trouver une solution avant la loi sur
l'organisation des soins, prévue pour mi-2008, qui lui donnerait
l'occasion d'intervenir lui-même en cas de blocage.
Hausse des tarifs. Les revalorisations obtenues par les
professionnels de santé auprès de l'assurance-maladie ne pourront
s'appliquer qu'après une « période d'observation » de six mois, pour
vérifier qu'elles sont compatibles avec la progression des dépenses
constatée et l'enveloppe votée. En outre, en cas d'intervention du
comité d'alerte - les trois experts chargés de surveiller les risques
de dérapage des dépenses -, les revalorisations signées mais non encore
entrées en vigueur seront automatiquement repoussées, au plus tard au 1er janvier suivant.
Paiement à l'acte. Si ce mode de rémunération reste dominant, le
budget 2008 de la Sécu permettra d'expérimenter des forfaits annuels
pour les médecins libéraux volontaires suivant des malades chroniques.
De nouveaux « compléments » pourraient aussi être versés aux
praticiens qui s'engagent à moins prescrire ou à participer à des
actions de prévention : un pas vers la « rémunération au mérite » dont rêve la CNAM.
Dépassement d'honoraires. Une liste d'actes sur lesquels les
dépassements sont fréquents et élevés (chirurgie, odontologie...) sera
dressée : un devis devra obligatoirement être soumis au patient, sous
peine de sanction financière pour le médecin.
Veinotoniques. Après deux ans de transition à 15 %, ils seront comme prévu déremboursés.
Congé maternité. Il sera allongé de 14 jours pour les
professions indépendantes, s'alignant sur le congé des salariées. Cette
mesure-ci ne devrait guère rencontrer d'opposition !
Un commentaire. Dernier par Alba le 26-09-2007 à 20h39 - Permalien -